Le Moulin
Découvrez ce qui se cache à l’intérieur du moulin en survolant les numéros.
La première pièce dans laquelle nous pénétrons est la "salle des moteurs". On retrouve l'arbre de transmission primaire, cet arbre sur lequel sont montées des poulies mixtes (fonte et cormier) transmet le mouvement de la turbine à la meule, au monte-sac et à la dynamo.
L'arbre principal entraîne également une série d'arbres qui mettent en rotation par poulies et courroies les appareils situés dans les niveaux supérieurs, une écrémeuse ainsi qu'un renvoi sous le hangar adjacent. Cet arbre extérieur permettait de scier du bois, de traire les vaches grâce à une ingénieuse pompe à vide, et de presser les pommes !
Le coeur du système, c'est bien sûr les meules. Il en subsiste une paire en état prête à être écrasé ; les chevêtres de la charpente du plancher permettent de constater que ce moulin a eu deux paires de meules, probablement à l'époque, qui développait une force motrice supérieure à celle délivrée par la turbine hydraulique.
On remarque la potence qui permettait au meunier de lever la meule supérieure (tournante) et de la "piquer" pour lui redonner du mordant et améliorer l'évacuation de la mouture vers sa périphérie. Cette méthode permettait également d'éviter les départs d'incendie dus à la friction des pierres.
Le monte-sac assurait le levage jusqu'au deuxième niveau des sacs de grains et de mouture. Un ingénieux système permettait de le commander depuis chacun des trois niveaux.
La bluterie se présente comme un meuble de 2 mètres de long environ, fixé au mur. Les bluteries séparent les différents produits de la mouture, farine, gruaux, sons et refus. Les deux bluteries du moulin sont de type hexagonal.
On trouve également un aplatisseur pour l'alimentation du bétail ainsi qu'une balance romaine. La céréale est acheminée vers le trieur à grain à l'aide d'un élévateur à godets (petits récipients accrochés à une courroie), puis versée par le dessus et aplatie.
Le grain qui arrive des champs est sale. Il faut le nettoyer. Le monte-sac le hisse au deuxième étage où il est avalé par le nettoyeur. Des tamis vibrants retiennent les résidus de paille, cailloux et grosses impuretés. Il est ensuite "essoré" : les poussières sont retirés par une sorte d'aspirateur à pales tournantes. Le blé est enfin propre.
Le trieur-épierreur est un cylindre en rotation muni de petites alvéoles. Les graines rondes sont emprisonnées dans ces cavités et retombent ensuite dans un entonnoir qui les évacue vers l'extérieur. Les graines longues restent dans le bas du cylindre.
Le pièce maîtresse de ce niveau est la grande bluterie qui mesure près de 3 mètres de long.
Lors du premier chantier, ce pistolet bois et acier daté de 1750 par un expert en arme ancienne a été trouvé dans la grande bluterie. Imaginez la joie des découvreurs...
La première chose qui interpelle le visiteur est l'absence de roue à l'extérieur du moulin. "Mais comment tourne-t-il ?". La réponse est simple: il tourne grâce à une turbine immergée dont nous ne voyons que le volant de transmission qui achemine l'énergie vers l'arbre principal.
Au moulin de l'Orière, le meunier préféra investir dans la technique et fit démonter la roue pour la remplacer par cette turbine qui présente l'avantage d'être nettement plus efficace et facile à entretenir. Mais un jour peut-être, une nouvelle roue sera installée pour rétablir la cohérence historique à l'intérieur du moulin.
A l'extérieur, l'eau du Lombron, petit affluent de la Sarthe, acheminée par le bief, arrive sur le côté du moulin.
La vanne à crémaillère permet de gérer le débit de l'eau et la hauteur de chute. Si le bâtiment conserve les traces d'une roue, c'est désormais grâce à une turbine hydraulique que sont entraînées toutes les machines du moulin. Un arbre de renvoi permet d'acheminer la force motrice à l'intérieur du bâtiment.
Légende
- Salle des transmissions
- Arbre principal
- Meules
- Potence
- Monte sac
- Petite bluterie
- Aplatisseur
- Nettoyeur
- Trieur – épierreur
- Grande bluterie
- Turbine
- Turbine
- Lombron
- Vanne